Des objets en filets recyclés... ou comment réduire la pollution marine

14 décembre 2022

Broyage des filets de pêche par Fil&Fab

1 an, c'est la durée de vie d'un filet de pêche. Résultat, plus de 640 000 tonnes de filets finissent abandonnés en mer chaque année. Et si ces déchet étaient en réalité des ressources ? C'est une idée qui fait son chemin au sein de la GreenTech.

Lunettes, montres ou planches de surf, le plastique recyclé s'est immiscé dans de nombreux objets du quotidien. Recycler, c’est bien, à proximité, c’est idéal ! Trouver des produits à recycler en local, c'était doncl’objectif de Fil&Fab. Et pour les trois fondateurs de cette jeune entreprise bretonne, l'évidence est tombée sur le port. "On a identifié 600 à 800 tonnes de filets usagés qui pourraient être revalorisés. On veut les transformer en matière première pour faire de nouveaux objets" explique Yann Louboutin, Commercial et Responsable communication, Cofondateur de Fil&Fab.

Comment ? "Les filets une fois triés par couleur et type de plastique, sont passés à l'extrudeuse qui les transforment en granulés. On en fait des plaques ou du fil en fonction de la demande client. Avec, on peut fabriquer tout type d'objet en plastique dur" ajoute-t'il. Un processus de recyclage spécifique qui n'existait pas et dans lequel l’équipe a dû investir. "C'est une méthode de recyclage spécifique car les mailles sont assez fines. Nous avons été obligés de mettre en place une technologie adaptée à un volume faible de plasturgie".

Au-delà du « simple » recyclage, Fil&Fab a souhaité s'inscrire dans une démarche circulaire et engagée. "On sensibilise les pêcheurs pour récupérer des filets de la meilleure qualité possible". Un partenariat est ensuite signé entre ses derniers, les gestionnaires de port et les sociétés de collecte "On travaille sur l'ensemble du territoire qu'on divise en filières locales pour améliorer le sourcing", nous précise l’équipe.

Restait la question du prix. Yann Louboutin le reconnait "Le prix est plus élevé. Mais ce qu'on explique c'est que si c'est plus cher, c'est parce que c'est du local, plein de sens, produit de manière pertinente et performante". Des produits qui séduisent de plus en plus les consommateurs avec un marché qui devrait peser 83 milliards d'euros d'ici 2025. À l’heure où de plus en plus d’industriels s’interrogent sur leur empreinte carbone et leur « sourcing de matières premières », ces arguments pourraient bien faire basculer nombre d’entre eux… en Bretagne ou ailleurs !

Pour en savoir plus sur Fil&Fab, c'est ici.

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